Nous nous retrouvons en Allemagne dans un temps où toutes les horloges fonctionnaient de manière traditionnelles avec leur mécanisme, leur ressort et leurs balances.
On se retrouve dans une auberge où les villageois se retrouvent pour boire un verre et papoter. Karl, l'apprenti horloger vient avec son maître afin de fêter son dernier jour d'apprentissage. Selon la tradition des horlogers, quand l'apprenti termine sa formation il doit ajouter un personnage (automate) dans le mécanisme de l'horloge de Glockenheim. Mais il n'a pas l'air de quelqu'un qui termine sa formation. Il parait même malheureux et soucieux.
Il se confiera à son ami le conteur Fritz : Il n'a pas fait de personnage. Les villageois (et les gens d'autres villages) vont attendre 10h le lendemain en espérant voir ... rien! Fritz l'encourage à en parler à son maître et d'envisager sa situation de manière un peu plus positive. Car si Karl est d'une nature pessimiste, Fritz lui est de nature positive et il lui explique que pour son histoire du soir il n'a pas fini su finir son histoire mais qu'il ne s'inquiète pas car il va improviser et c'est chose qu'il fait assez souvent.
Le temps passe et arrive le moment ou Fritz raconte son histoire flippante qui tourne autour d'une famille princière jusqu'au moment où il décrit l'apparence d'un étrange monsieur, le docteur Kalmenius ... qui apparait dans l'auberge en personne. Fritz s'enfuit en disant aux personnes présentes de ne pas s'approcher de cet homme. Et en effet, au vu des évènements qui vont être contés il vaut mieux ne pas s'approcher de lui ... quelque soit notre problème.
Pullman nous emmène dans une histoire qui commence sur une note philosophique : une fois les évènements enclenchés, peut-on les arrêter ou non? D'après l'étrange personnage qui apparait dans l'auberge : non. Pour lui, c'est comme la mécanique d'une horloge le destin va continuer comme il a démarré. Et la suite de l'histoire nous encourage dans cette pensée alors qu'on se demande comment tout cela va se terminer car ça a l'air mal parti pour les personnages de l'histoire.
On peut comparer cette histoire a un conte de par le style de l'histoire ainsi que les pensées philosophiques qui apparaissent dedans et la longueur de l'histoire. L'histoire est courte (85 pages dans lesquelles s'intercalent des images et de petites explications supplémentaires) et interessante de par son originalité. A se demander si l'auteur s'est inspiré de légendes ou de faits réels (me demander pas pourquoi je parle de faits réels ... juste parce que le décor planté parait réel au debut je suppose lol).
C'est la deuxième oeuvre que je lis de lui (la première étant la trilogie de "A la Croisée des Mondes" lue bien avant la sortie du film l'année passée) et je me dis qu'il a une bonne plume et sait captiver son lecteur. J'ai d'autres de ses oeuvres qui m'interessent. Il reste plus qu'à! :p