Synopsis
À, Paris, tout se vend....
À 16 ans, Maude fuit la Bretagne pour Paris, capitale en ébullition à la veille de l'Exposition universelle de 1889. Face aux difficultés pour subsister, elle postule à l'annonce d'une agence qui fournit des faire-valoir et chaperons aux jeunes filles de bonnes familles. Grâce à ce poste ingrat, Maude prend son destin en mains
Magnifique roman historique inspiré de la nouvelle Les repoussoirs d'Émile Zola, publiée en fin de livre.
Mon avis
Je pense que mon avis sur ce titre sera assez mitigée car même après l'avoir lu quelques semaines après, j'ai du mal à me forger un avis.
Je pense que je suis restée en superficialité pendant ma lecture. Je n'ai pas su m'attacher au personnage de Maude. Je ne sais pas pourquoi dans le fond puisqu'elle se bat pour vivre et surtout survivre ... mais le côté fille m'a laissé sur le côté. Le fait d'être attirée par le grand monde mais surtout par les superbes toilettes et beaux bijoux et se laisser influencer pour cela m'a laissé indifférente. J'ai donc senti beaucoup plus le côté superficiel chez Maude que le côté profond. Ce qui est assez embêtant puisque c'est le sujet du livre et le personnage principal.
Par contre, le personnage d'Isabelle, fille de la comtesse pour qui Maude va servir de faire-valoir, elle, m'a beaucoup plus intéressée. Personnage qui en veut et qui se bat pour ses convictions. Elle ne demande qu'à être elle-même et à faire ce qu'elle veut pour son avenir. Elle est beaucoup moins superficielle que Maud, ce qui est en soi énorme vu le milieu dans lequel elle baigne. C'est elle qui apprend la valeur des gens et de la vie à Maude alors que Maude la pense superficielle dès le départ. Il n'y aurait pas eu ce personnage, j'aurai peut-être abandonné ma lecture.
J'ai pensé qu'il y avait un aspect dystopique dans cette histoire, mais non aucune dystopie. Ce qui m'a fait redescendre dans mon enthousiasme de lire enfin ce titre. Par contre, j'ai aimé le fait que ça soit inspiré d'une nouvelle de Zola (que l'on peut lire à la suite de l'histoire). Et j'ai aimé qu'on critique la recherche de la beauté par la haute société qui possède déjà tout mais qui lui faut encore plus et qui est prête à tout et prête à payer n'importe quoi pour y arriver. C'est une belle critique.
J'ai aimé le coté historique de l'histoire et me retrouver dans les années 1889 avec la création de la Tour Eiffel. C'est assez marrant de découvrir que ce grand bâtiment de fer était sencé ne resté que quelques mois et non des années et être encore là dans les années 2000. J'ai aussi aimé voir l'ancêtre de nos appareils photos numériques (même si j'ai connu les argentiques) : voir l'ancêtre de cet appareil a quelque chose de nostalgique et de touchant. On sent la recherche de l'auteur sur cet aspect.
Bref, un titre qui aurait pu me plaire plus mais le côté superficiel m'a trop laissé sur le côté et surtout le personnage principal. Un abandon de lecture aurait été possible si le personnage d'Isabelle n'aurait pas été présent. Ceci dit, c'est une belle critique sur la recherche à exagération de la beauté par des gens qui possèdent déjà tout. Et sur ce que ces gens sont prêts à payer pour cela.